Le récit historique : la terre
Sur Alès Agglomération, tout ramène à la terre qui a offert à ses habitants toutes les solutions au fil du temps.
La terre les a nourris : châtaignes (le châtaignier était désigné comme « l’arbre à pain »), oignons, champignons, olives, …
Elle les a protégés et cachés durant les guerres de Religion et durant la Seconde Guerre mondiale (maquis de la Résistance).
Elle leur a donné les ressources du sol (ver à soie, mûrier, vignes, figues) et du sous-sol (charbon, bauxite, argile des vases d’Anduze…).
Elle est source d’équilibre : sa fréquentation ramène à soi car on ne peut pas tricher avec elle.
Le récit social : l’entraide
L’histoire d’Alès et des Cévennes, c’est celle de l’entraide et de la résilience qu’a créée son esprit de résistance. L’entraide, preuve d’un humanisme qui profite à tous et à chacun, s’est forgée au fil de l’histoire.
Lors de la Guerre des camisards au XVIIIe siècle, les protestants, qui résistaient aux Dragons du Roi, étaient tellement soutenus par la population que l’intendant Basville n’a eu d’autre choix, pour les soumettre, que d’ordonner, en 1703, de brûler 466 villages et hameaux cévenols où les camisards trouvaient refuge. Cet épisode terrible est qualifié de “Grand brûlement des Cévennes” dans la mémoire collective.
Pendant la seconde Guerre mondiale, le maquis cévenol a résisté aux Allemands tandis que de nombreux Justes cachaient des Juifs au péril de leur vie. Les Cévennes sont même le territoire de France où l’on a recensé le plus de Justes.
L’épopée des mines, aux XIXe et XXe siècles, est traversée par l’extraordinaire solidarité des mineurs qui s’entraidaient et se soutenaient pour résister à des conditions de travail très difficiles.
Le récit environnemental : le territoire le plus durable de France
Ici, la nature a toujours été protectrice et nourricière au fil des siècles (châtaignes, ver à soie, charbon). Du coup, il est normal de veiller sur elle en retour.
Pour cette raison, sur ce territoire, le soin porté à l’environnement est naturel, quasiment génétique.
Alès et Alès Agglomération cumulent 17 labels nationaux de développement durable.
Il n’est donc pas étonnant que Alès Agglomération soit l’Agglo la plus labellisée de France en matière de développement durable. Ni qu’elle ait un ciel d’une pureté exceptionnelle.
Le ciel d’Alès Agglomération est classé en partie Réserve internationale de ciel étoilé (2018).
Ce ciel plus clair qu’ailleurs se contemple sur un vaste espace puisqu’il constitue la plus grande Réserve internationale de ciel étoilé d’Europe et une des 14 Réserves au monde.
Ce ciel pur fixe une nouvelle limite : l’horizon.
Le récit géographique : une terre d’échanges et de passages
Et si Alès et son Agglomération n’étaient pas au fond d’un territoire adossé aux montagnes ?
Au contraire, ce bassin de vie est depuis l’Antiquité un carrefour, un comptoir, un centre. On y vient de partout : Lozère, Ardèche, Aveyron, Gard, comme les Romains, les Gaulois, les pèlerins du Moyen Age sur la voie Régordane y passaient pour rejoindre le Massif Central ou la mer Méditerranée. Les foires d’Alès (17 janvier, 27 avril, 24 août) ont toujours drainé massivement les populations.
Cette terre de passage, dotée d’équipements modernes, est plus grande que les seuls habitants de l’agglomération. Alès est l’endroit où convergent les flux qui font la vie : enseignement, échanges commerciaux, soins, formations, transports, … C’est pourquoi tant de gens se disent que venir à Alès, c’est toujours une partie de la solution à un problème posé.
Le récit économique : l’ingéniosité et les filières
L’ingéniosité est ancrée dans le passé minier.
Une mine, c’est aussi ingénieux qu’une pyramide égyptienne ! L’ingéniosité est le fruit de l’ histoire industrielle de ce bassin, que symbolise encore aujourd’hui l’une des meilleurs écoles d’ingénieurs de France, IMT Mines Alès. Ce passé minier n’est pas un passif, mais une passerelle, quand il transmet cette ingéniosité de génération en génération.
Depuis, sur ce territoire, tout est potentiellement “mine”… d’idées, de projets, de talents.
L’ingéniosité a une conséquence : la création de modèles.
Ici, s’expérimentent, s’inventent et se créent des modèles qui ne sont copies de rien, comme le Pôle Mécanique (unique en Europe), l’Office de tourisme d’Alès installé dans l’ancienne église des Cordeliers (1er bâtiment public photovoltaïque de France), l’incubateur de l’École des Mines (1er créé en France), …
L’ingéniosité se vit en filières.
Quand l’activité économique devient contrainte en termes de financement, de foncier, de ressources humaines, se dessine très vite l’avantage de mettre en partage et en commun. On se fédère dans le travail autour de ce qui est utile. Et on déplace les montagnes.
Les Grand-Alésiens sont ingénieux et ensemble ils réalisent des choses qui semblaient impossibles grâce à cet esprit d’entraide et de mutualisation. Le meilleur exemple en est l’agence de développement économique Alès Myriapolis, issue du 1er guichet unique des entreprises créé en France (dès 1995) et qui a depuis accompagné plus de 1 800 projets de création ou de développement d’entreprise.
Le récit culturel : la culture créative
Terre de fabrique industrielle et artisanale, Alès Agglomération est aussi une terre de fabrique culturelle, un endroit où la création est encouragée et facilitée. La culture porte ces mêmes valeurs que l’on attribue au territoire et à ses habitants : c’est une culture créative, décalée, originale. Elle dépasse les cadres, réinvente les règles, repense l’esthétisme.
Alès Agglomération possède en somme une culture ingénieuse, créée en toute liberté par ses acteurs culturels et partagée avec ses habitants et ses spectateurs.
La création à Alès d’Archaos – cirque révolutionnaire alliant techniques de cirque, théâtre, musique, poésie, et création de nouveaux décors et agrès – est l’illustration même de cette innovation culturelle.
Il y a d’autres exemples : ici les 1 000 choristes de la plus grande chorale de France – les Fous chantants – donnent chaque année deux concerts dans les arènes d’Alès ; ici les sirènes deviennent polyphoniques et les tronçonneuses ascensionnelles ; ici une pièce de théâtre se joue dans la forêt après une petite randonnée ; ici se tient le seul festival du livre en France consacré aux sciences humaines ; ici le Pôle national Cirque La Verrerie étudie la création du 1er chapiteau écologique de France…